dimanche 9 août 2009

Le projet Sadhana Forest






Le projet Sadhana Forest (qui n’est d’ailleurs plus tout à fait un projet puisqu’il a démarré en 2003) est une idée proposée par une famille végétalienne originaire d’Israël mais qui vit en Inde depuis 7 ans, à Auroville.
Tout a commencé le jour où Aviram Rozin et sa femme Yorit ont décidé d’acheter 25 hectares de terre complètement érodée pour y planter des arbres et y faire revenir la vie. Ces terres étaient en fait une ancienne forêt primaire mais dont les arbres avaient été coupés. Détruite, dévorée par le bétail (introduit par l’homme), cette ancienne forêt n’était plus que roches et désert. Il n’y avait plus d’animaux, plus d’oiseaux, plus de végétation ou presque.
"Planter des arbres pour faire grandir la forêt qui, elle, fait grandir les gens"
Pourtant Aviram et sa famille ont eu, dès le début, la ferme intention de redonner vie à cette ancienne forêt. Ce projet de reforestation n’a jamais été un projet économique : c’est un projet qui vient du coeur. Le but était/est de réconcilier la nature et l’homme mais aussi les hommes entre eux, montrer qu’il est possible de sauver concrètement la planète et de changer de façon de vivre (en harmonie avec la nature). Ainsi, 30% de la forêt à déjà été recréée.
Avant d’être détruite, Sadhana était une forêt originelle (tropicale), c’est à dire une forêt persistante sèche, dense, remplie de différentes espèces végétales et animales. C’est donc une sorte de jungle qu’Aviram souhaiterait recréer.
La spiruline que fait pousser Aviram tient une place importante dans la forêt.
A long terme, le but de Sadhana Forest est d’être autonome à 90% (dans environ deux ans). Pour cela, Aviram et sa famille souhaitent développer leur potager biologique, qui pour le moment n’est pas très étendu, être autonome au niveau de l’eau également car pour l’instant la famille et les bénévoles utilisent l’eau du puits, celle des nappes phréatiques et celle qui provient de la machine Aquadine. Aquadine est une fontaine qui purifie l’eau (par osmose), la dynamise, la revitalise, la réinforme. Ce procédé naturel a été proposé par Claire Chanut*.
Toujours en ce qui concerne l’eau, Aviram et les bénévoles ont creusé des tranchées et des talus pour stopper/retenir l’eau, car en Inde il y a la fois le problème de la mousson et de la sécheresse. Or, lorqu’Aviram et sa famille sont arrivés, le niveau des nappes phréatiques était très bas. Grâce au système de tranchées/talus/canaux et aux racines des arbres replantés, le niveau des nappes est remonté (l’eau est arrêtée sur place et descend vers les nappes). Ainsi, même le village voisin est alimenté en eau.
Depuis peu, les étudiants d’un professeur d’écologie se sont rendus à Sadhana pour étudier et apporter leur aide.
Le souhait d’Aviram serait d’étendre leur modèle à d’autres pays (Maroc, Sénégal etc.). Pour cela, il proposera, dès le 1er septembre 2009, un programme de formation (projet éducatif) de trois ans afin de former les gens à la durabilité : leur apprendre à produire leur propre énergie, se soigner avec la nature, produire leur propre nourriture (potager bio)... A Sadhana Forest, tout le monde est végétalien. Bref, consommer directement les aliments fournis par la nature sans passer par une transformation.
En ce qui concerne l’énergie alternative, dans la forêt Sadhana elle est soit solaire, soit humaine : énergie fournie par les hommes en pédalant lorsqu’il n’y a pas de soleil ! (les gens pédalent pendant une heure, à tour de rôle). Pédaler est aussi une façon de faire comprendre concrètement que l’énergie fournie demande des efforts et qu’il ne s’agit pas seulement d’appuyer sur un bouton...
Deux autres projets sont prévus : accueillir les enfants pour les éduquer et les sensibiliser à l’environnement et former les femmes enceintes pour leur apprendre à bien se nourrir naturellement.
Aujourd’hui, Sadhana Forest dépend essentiellement de la générosité des gens (faire des dons, du bénévolat sur place, apporter des idées) puisqu’Aviram ne veut pas exploiter la forêt (pas de chambre d’hôtes etc.)
*Claire Chanut a participé à la réalisation d’un film intitulé ""Auroville, une terre pour demain". Son association "Fotosyntésia" a pour but de relier les gens qui ont trouvé des solutions pour rendre vie à la terre et l’eau. Elle a découvert et soutenu le projet Sadhana Forest.
Voir en ligne Le site du projet Sadhana









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